CARTES DE VŒUX

Une pensée de cœur à chœur en partage

À quatre mains, c’est un dialogue et peut-être un chœur.

« Ah !, cette année, j’ai une idée, dit l’un.

- Fais un dessin, dit l’autre ».

Nous voici sur les rails d’une nouvelle aventure.

Quels outils nous permettront de la mettre en œuvre ? Qui fait quoi ? Et où ? Qui commence ? Qui finit ? Il faut aussi juger de l’harmonie du projet.

Déterminer les zones qui parlent fort, celles qui répondent en sourdine, le passage des ombres à la lumière. Une technique prend la main à l’autre. Tout se conjugue, cohabite, se répond, se nourrit, s’accompagne, se prolonge… Une articulation discrète s’organise, les mains discutent et les regards aussi.

En confidence, la plaque est gravée. Elle doit dévoiler ses secrets sur le papier.

Faisant appel aux encres Charbonnel, nous destinons le 85 pour sa densité à la manière noire, le RSR pour sa résistance au burin. Quelques tubes de couleur feront chanter la plaque. Quand arrive le moment de l’essuyage et du paumage, la virtuosité de la main met à l’épreuve le taille-doucier. Violence contenue pour le burin. Vigueur caressante pour la manière noire. L’irisation frémissante des surfaces non gravées cède sous la paume aérienne apaisée. Le dialogue gravé est libéré.

Après les tribulations, les hésitations, les confusions, les doutes qui assaillent le quotidien du graveur, Michèle, la plus impatiente, redoutant le verdict du tirage d’essai, assure avec détermination ce moment fort en adrénaline ! Rem, armé de sa force tranquille, gère les encrages suivants…mais, la dernière main à la presse et le premier regard sur chaque tirage dévoilé seront de Michèle !

Une aventure fusionnelle de A à Z.